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22/09/2011

(Pilotes US) Mini-reviews : Ringer, The Secret Circle, The Playboy Club

Cette rentrée, j'ai pris quelques résolutions, notamment celle d'étendre mes principes de "sériephilie sans frontières" aux États-Unis, et plus précisément aux fictions des grands networks américains. Si vous me lisez plus ou moins régulièrement, vous savez que je n'ai plus vraiment d'affinités avec ces séries depuis quelques saisons. Un désintérêt que ces trois premiers essais de la saison 2011-2012 n'auront malheureusement pas remis en cause.

[Cet article fait office de test, puisqu'il inaugure une nouvelle forme de critique sur ce blog : la "mini-review", pour les séries au sujet desquelles tout a déjà été écrit et/ou sur lesquelles je n'ai pas envie de prendre le temps de rédiger une review classique. Je ne sais pas encore si l'expérience se poursuivra.]

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The Secret Circle (The CW)

Une héroïne orpheline apprend qu'elle est une sorcière, et qu'elle est destinée à compléter un cercle de magie puissant où chacun va apprendre à contrôler ses pouvoirs. Ses parents ont eux-mêmes suivi ce chemin à son âge. Fera-t-elle les mêmes erreurs qu'eux ?

The Secret Circle, "série fantastique à destination des jeunes adultes", est un objet télévisuel assez fascinant dont le visionnage fait naître de vraies questions existentielles d'écriture : comment est-il rationnellement possible de condenser en un seul épisode un tel empilement de clichés ? Est-ce que The CW cache quelque part dans ses locaux un super-ordinateur qui se charge d'assembler bout à bout les développements les plus couramment attendus dans pareille histoire, statistiques à l'appui ? Il y a quelque chose de mécanisé, privé de la moindre spontanéité, derrière cet assemblage faussement policé, déshumanisé et sans âme d'ingrédients fantastiques trop classiques. On peut presque visualiser, lors de la genèse, la petite lumière qui devait clignoter à la moindre idée originale : *attention, risque de surprendre (!?) le téléspectateur*. Un peu effaré, l'esprit de ce dernier finit d'ailleurs par se rebeller contre un tel traitement et se met à divaguer, se persuadant qu'il doit s'agir du travail d'un Terminator ayant conçu cette série pour protéger John Connor.

Face au surréalisme ambiant, tandis que le pilote glisse peu à peu dans une forme de second degré involontaire, on admire aussi les acteurs pour le sérieux qu'ils conservent, à défaut de les sentir bien impliqués par les dialogues qu'ils récitent. Il faut dire que les multiples chansons parsemant la bande-son ont sans doute été plus recherchées que les lignes de ces derniers.

NOTE : 3/10

Verdict : Ne poursuivra pas.

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 Ringer (The CW)

Une jumelle poursuivie par la mafia, une autre jumelle vivant dans la haute société new yorkaise avec ses secrets et ses manipulations. La seconde disparue, la première prend sa place. Une place peut-être plus dangereuse que celle qu'elle occupait avant.

Moi aussi, j'ai été adolescente dans les années 90. Mais si Ringer marquait certes le retour au petit écran de Sarah Michelle Gellar, avec mon sens des priorités tout personnel, j'en avais surtout retenu le casting masculin l'accompagnant, fort sympathique, où l'on retrouvait notamment un des acteurs figurant sur la bannière de ce blog, Ioan Gruffudd (Warriors, Hornblower).

Ayant échoué sur The CW après avoir été d'abord destiné à CBS, il est flagrant que Ringer n'est pas un produit formaté pour sa chaîne d'adoption (à la différence de la série précédemment évoqué). Sur la forme d'abord, la série adopte un étonnant style rétro. Le choix est original, même si son opportunité peut être discutée. Malheureusement cette volonté de développer une identité esthétique propre, souvent maladroitement mise en image, déroute plus que ne convainc. Elle échoue à intriguer et ne suscite au mieux qu'une incompréhension polie (même si, une lecture conseillée sur le sujet : cet article de décryptage défendant cette option artistique).

Sur le fond ensuite, Ringer oscille entre des poncifs tout droit sortis d'un thriller de série B et un certain penchant assumé pour le soap. Ce cocktail pourrait avoir du potentiel, si le problème de la série ne résidait pas avant tout dans son concept : une substitution improbable dont on imagine mal les développements pouvoir s'inscrire sur une durée qui excèderait une saison. La prévisibilité de l'écriture n'aide guère à installer l'ambiance, en dépit des mystères et des twists multiples. Car à défaut de subtilité dans les ficelles narratives utilisées, il faut reconnaître que l'ensemble ne manque pas de rythme. L'épisode propose sa dose de rebondissements, avec son lot d'intrigues aux ressorts trop calibrés mais qui ont le mérite d'éviter au téléspectateur tout ennui.

Le pilote de Ringer est un produit en quête d'identité, offrant une partition hésitante, entre idées inachevées ou maladroitement exécutées, qui perplexifie plus qu'elle ne captive. Pour se prendre au jeu, le pré-requis indispensable est d'avoir une affection particulière pour le casting.

NOTE : 4,5/10

Verdict : Ne poursuivra pas.

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The Playboy Club (NBC)

Dans les années 60, "Bunny" Maureen arrive de sa campagne, se rêve chanteuse, et commence donc par venir égayer un club de Chicago. Dès sa première semaine, elle provoque la mort d'un chef mafieux, tombe dans les bras de l'avocat ambitieux et s'assure l'inimitié de sa supérieure hiérarchique.

The Playboy Club était probablement parmi ces trois nouveautés, celle qui pouvait le plus m'intéresser. Les années 60 à Chicago offrent un décor propice ne manquant pas d'attrait. D'ailleurs, le pilote l'a bien compris : capitalisant sur l'atmosphère, il offre une carte postale, jolie et colorée, pleine de musiques au rythme entraînant, sur laquelle les scénaristes vont venir greffer quelques caricatures issues de polars noirs (de la jolie demoiselle au métier de petite vertu en prise avec la mafia, jusqu'au ténébreux protecteur qui surgit). Pour se donner une légitimité dans son utilisation du cadre des années 60, a été aussi négligemment ajouté un soupçon d'enjeux sociaux, parachutage pas toujours très subtile : en guise de parenthèse, entre les scènes supposément "importantes", on pourra donc incidemment parler de la place des femmes, du statut des noirs et des homosexuels.

Cela donne un pilote de premier abord pas désagréable à suivre, clinquant comme il faut, mais qui manque de relief et de caractère. Trop générique, il reste cantonné dans un registre très superficiel. En résumé, la couverture est jolie, mais le fond sonne creux. Cette faiblesse est amplifiée par les caricatures fades que sont les personnages principaux, n'arrivant pas à s'imposer dans cette énième variante d'une histoire déjà trop revue. De manière surprenante, c'est finalement au-delà de la pièce principale que l'attention du téléspectateur se porte, attirée vers des détails et des éléments a priori plus secondaires : vers ces thématiques sociales esquissées qui semblent glissées comme de simples transitions presque anecdotiques, mais aussi vers certains personnages au sujet desquels on perçoit un potentiel et dont on aimerait qu'ils ne restent pas de simples faire-valoirs sous-utilisés.

The Playboy Club propose un pilote assez paradoxal : parvenir à intéresser sur des sujets non prioritaires aux yeux des scénaristes est en soi une vraie réussite, mais faire le choix de s'appuyer sur une dynamique centrale aussi pauvre et sans éclat risque bien d'être un défaut insurmontable.

NOTE : 4,75/10

Verdict : Ne poursuivra (sans doute) pas.

Commentaires

J'adore ta petite review sur Secret Circle, j'ai vu le pilote aussi et malgré tout ce qui se passait c'était désespérément vide, rien qui marque, pas de touche particulière, j'ai failli me sentir dans Twilight, peut-être est-ce le but. Enfin je regarde juste pour Thomas Dekker, j'ai vu les Sarah Connor Chronicles par sa faute et j'ai hâte de voir les films qu'il a fait notamment Kaboum avec un réal que j'aime beaucoup Gregg Araki.
Pour le reste je ne lis pas pour l'instant vu que j'ai pas encore vu les pilotes, je commenterai plus tard ^^

Écrit par : mabo | 22/09/2011

Aïe, chercher à élargir ses visionnages avec ces 3 pilots, c'est dommage^^ Je suis plus ou moins comme toi, sauf que je vais sans doute leur laisser une chance jusqu'au 3ème épisode (au cas où ! J'ai connu des séries au pilot absolument foireux capable de produire de très belles choses par la suite !).

Secret Circle :

Ben je vise justement Vampire Diaries pour le pilot raté (+ au moins 10 épisodes derrière encore) capable de s'en relever. Du coup, le même créateur adaptant un livre du même auteur même si je n'aime pas trop la mythologie des sorcières (elles sont été les stars des 90'), pourquoi pas ? Ben à priori non. Tu as tout dit, je me contenterais donc du "pour une série pour jeunes adultes, ça fait sacrément ado". VD avait au moins des adultes (supposés lyéens) en tête d'affiche et c'est sans doute ce qui les a poussé à rendre ça plus mature et noir (pas trop non plus, faut pas abuser). Secret Circle avec la bouille de Dekker (que j'adore d'habitude) et son histoire complètement vue et revue dix fois sans originalité n'attirera sans doute pas beaucoup de jeunes adultes. Sauf si elle évolue comme Williamson avait su le faire avec VD.

Ringer : N'arrive pas à se placer. je trouve qu'elle n'arrive ni à trouver son ton, ni son ambiance et que Sarah Michelle Gellar ne parvient pas à captiver. A part cet espèce de danger plânant autour d'elle, y a pas grand chose à quoi se raccrocher...

The Playboy Club : Aïe ! J'ai essayé à tout prix de ne pas faire de comparaison avec le style de Mad Men mais même ... L'ambiance sixties un peu moins envahissante que dans Mad Men est malheureusement tirée vers le fond par un casting qui n'a rien de charismatique (sauf peut-être Carol-Lynne).

Secret Circle me verra sans doute l'arrêter au 2ème épisode, Ringer a un poil relevé la barre avec un 2ème épisode et The Playboy Club ... Ben qui vivra verra ! Belle nouvelle rubrique !

Écrit par : LL | 22/09/2011

Merci pour cet article qui m'a évité de perdre mon temps avec ces 3 séries. Je suis presque toujours d'accord avec vos analyses, et sur ce coup, je vous fais donc confiance ;)

Écrit par : Julien | 22/09/2011

Formule intéressante, même si d'un point de vue personnel, il me parait assez peu probable que tu y abordes des séries susceptibles de susciter mon intérêt.

Écrit par : Fred | 23/09/2011

ahaha! j'ai aussi vu ringer et the secret circle et je suis d'accord pour the secret circle, je trouve que c'est un copier coller de the vampire diary version sorcière mais que ça reste quand même un peu moins ridicule que VD; par contre ringer, j'ai trouvé ça pas trop mal, ça se laisse regarder si j'ai le temps je verrais la suite et c'est surtout parce que ça me fait plaisir de revoir Sarah Michelle Gellar!

Écrit par : trillian | 23/09/2011

C'est sympa les mini-reviews.
Bon ok, tu n'as pas trouvé ton bonheur (et moi non plus, côté drama aucun coup de foudre pour le moment), mais l'exercice est à renouveler. Comme toujours, te lire est un réel plaisir.
Concernant Ringer, j'ai pesé le pour et le contre, et j'ai décidé de lui donner une autre chance. Le second épisode est un poil meilleur alors peut-être que tout n'est pas perdu. Mais j'en reparlerai lors de mon bilan de semaine.

Écrit par : Eclair | 23/09/2011

Merci beaucoup pour tous ces commentaires !


@ Mabo : TSCC n'était pas inintéressante, la série a eu quelques bons moments même si elle était inégale. Thomas Dekker a de toute façon dit je crois bien qu'il avait accepté The Secret Circle de façon à pouvoir à côté choisir les rôles qui lui plaisent dans des projets comme Kaboum justement.


@ LL : Le problème étant qu'à partir de cette semaine, je n'ai plus vraiment de temps libre. Donc les séries qui auront eu l'occasion de saisir leur chance, j'essaierai sans être sûre d'arriver à les caser (rattrapage ultérieur sans doute), celles pour lesquelles le pilote ne m'a pas convaincu, j'oublie. (C'est la dure vie du sériephile. Bon, pour ces trois là, je n'ai quand même pas trop trop de regrets.) Mais si tu me certifies plus tard que l'une d'elle, ultérieurement, redresse la barre... ^^

@ Julien : Merci de cette confiance ^^ Je pense quand même qu'on peut être relativement certain que tu ne rateras pas l'incontournable de la saison dans ces trois-là. ;)


@ Fred : En effet, on sort ici un peu de la ligne éditoriale classique du blog (mais sait-on jamais, il faut garder foi dans les grands networks us).


@ Trillian : Pour VD, on m'a toujours affirmé qu'il fallait dépasser les 10 premiers épisodes - ce que je ne saurais confirmé, n'ayant pas dépassé le pilote. Mais TSC me semble avoir moins de potentiel pour évoluer que VD (ou alors est-ce mon affection démesurée pour les vampires qui s'exprime).


@ Eclair : Je vais donc suivre l'évolution des tes critiques sur Ringer, histoire de voir s'il faut donner à la série une autre chance (avec les audiences à surveiller, même si the cw et ses audiences, ce n'est jamais guère fameux). ;)

Écrit par : Livia | 26/09/2011

Euh bah à priori, (et à moins que leurs 3èmes épisodes redressent effectivement la barre), aucun ne trouvera grâce à mes yeux et je les arrêterais^^ La seule solution pour reprendre ce serait qu'à la fin de saison, l'une d'elle se tape un commentaire du genre "c'était pas si mal finalement" de la part de Twitter, mais j'y crois bof !

Je suivrais Eclair aussi du coup xD

Et pour VD, je confirme (de mon point de vue). Une fois les dix premiers épisodes de passés, la série décolle et gagne en profondeur et intérêt mythologique ! Je dirais que le pilot de VD est plus raté que celui de TSC mais je crains bien que TSC n'aille par contre pas plus haut que son pilot.

Je me relis et je me trouve PAS CLAIRE DU TOUT (mais on pardonne, je suis pas réveillée *o*)

Écrit par : LL | 26/09/2011

peut pas dire non plus pour VD je n'ai pas eu le courage d'aller au delà du 2e épisode! par contre, j'ai pu voir la fin de la saison 1 à la télé et ben je regrette pas de ne pas avoir continuer la série!

Écrit par : trillian | 26/09/2011

Je n'ai pas testé The Secret Circle mais pour le reste c'est vrai que ca ne casse pas 3 pattes à un canard malheureusement...
Je commence de+en+ à me lasser des séries US...

Écrit par : Nephthys | 26/09/2011

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