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15/07/2010

(Pilote US) Covert Affairs : les premiers pas dynamiques d'une nouvelle recrue de la CIA


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Pour aiguiser ma curiosité téléphagique en toutes circonstances, particulièrement en ces temps de recherche de séries estivales rafraîchissantes, il existe des valeurs sûres, qui fonctionneront toujours. Par exemple, parlez-moi jeux d'espions, agences gouvernementales, manipulations... Ces quelques mots clés suffisent : peu importe la nationalité de la fiction, la tonalité proposée ou bien l'ambiance recherchée... Peu importe qu'elle se présente comme divertissante ou réaliste... Immanquablement, je serais devant mon petit écran pour découvrir toute énième déclinaison d'espionnage !

Et comme la programmation américaine fait (parfois) bien les choses, une nouveauté lancée ce mardi soir par la chaîne USA Network se proposait justement de nous plonger dans les coulisses de la CIA, avec cette pointe de légèreté chaleureuse qui fait l'identité de la chaîne depuis plusieurs saisons. Intitulée Covert Affairs, elle a démarré fort, surclassant l'audience de son lead-in, White Collar, dont la saison 2 inédite débutait le même jour (pour mon plus grand plaisir). Soit dit en passant, ce retour m'a permis de constater combien Matt Bomer avait quand même franchement manqué à mon quotidien sériephile au cours des derniers mois.

Reste qu'après cette première incursion dans l'univers de Covert Affairs, je crois que je passerai bien tous mes mardis soirs estivaux devant USA Network !

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Covert Affairs suit les premiers pas d'une nouvelle recrue, Annie Walker, au sein de la CIA. Jeune femme dynamique et aventureuse, surdouée en langues étrangères, elle a beaucoup voyagé, en profitant pour faire des expériences plus ou moins positives. Elle a notamment été profondément marquée par une brève histoire d'amour de quelques semaines, sur les plages dorées du Sri Lanka, qui s'est terminée de la plus abrupte et frustrante des manières, par un billet impersonnel et une facture de bar, le gentleman en question l'abandonnant au milieu de la nuit. La réaction d'Annie fut à la hauteur de la déception causée par l'intensité de cette relation. Sa reprise en main la conduisit finalement, presque logiquement, au bureau de recrutement de l'agence de renseignements américaine. Pour ne plus être manipulé, quoi de plus logique, avec une certaine naïveté, que de chercher à devenir le manipulateur ?

Il faut cependant d'abord apprendre les ficelles d'un métier où règnent les faux-semblants. Alors qu'il lui reste encore un mois de formation, l'entraînement d'Annie est interrompu par un ordre direct en provenance de Langley. Les atouts, tant linguistiques que physiques, de la jeune femme, répondent parfaitement aux besoins d'une mission en cours. Propulsée sur le terrain des opérations, encore novice en tout, voilà donc Annie introduite dans les coulisses de la CIA. Confrontée à une supérieure aussi exigeante qu'intransigeante, elle trouve cependant un allié de poids en la personne d'Auggie Anderson, officier devenu aveugle, mais qui maîtrise à la perfection, tant les rouages que les us et coutumes de l'agence.

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Derrière ses faux accents d'un Alias qui en seraient à ses débuts, Covert Affairs fait preuve d'un dynamisme aussi enthousiasmant que contagieux. La série répond en fait parfaitement au cahier des charges attendu d'une série de USA Network. Dotée d'une ambiance résolument décontractée, mais qui ne manque ni de piment, ni d'action, elle construit rapidement le capital sympathie de ses personnages.

L'héroïne symbolise parfaitement la tonalité d'ensemble du pilote : rafraîchissante et entreprenante, elle agit sans arrière-pensée et avec une audace sans faille, pleine d'un charme assuré qui la rend instantanément attachante. Aussi centrale que soit Annie, Covert Affairs n'en oublie cependant pas de soigner tous ses personnages, colorés et marquants. Stéréotypés, ils savent aussi surprendre le téléspectateur, loin d'être aussi unidimensionnels que les premières apparences le laisseraient penser. Outre l'ambigu couple formé par deux des supérieurs hiérarchiques  d'Annie, on retiendra également la plaisante complicité qui la jeune femme noue naturellement avec Auggie, y gagnant un allié de poids pour le futur.

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Au-delà de cette dimension humaine très appréciable, qui reste de toute façon une des valeurs sûres de la chaîne (qui a assis sa réputation téléphagique dessus), le pilote de la série, s'il n'est pas exempt de maladresses, laisse entrevoir plusieurs choses intéressantes pour l'avenir. La part réservée aux courses poursuites et autres fusillades, peu mise en valeur par une réalisation brouillone et offrant quelques scènes un peu longues par endroit, prouve que la série a l'intention de ne pas occulter tout ce volet action ; de quoi muscler certains passages et rompre le ronronnement du quotidien. De plus, il est évident que suivre les premiers pas d'Annie dans son nouveau métier devrait permettre un parcours initiatique intéressant, d'autant que la série joue plutôt habilement sur une atmosphère toujours détendue, que les brusques rush d'adrénaline et tensions soudaines viennent plus entretenir que véritablement remettre en cause.

Autre point important, les scénaristes n'oublient pas d'introduire, dans ce pilote, un des futurs éléments moteurs de la série : le fameux fil rouge, teinté d'un mystère nécessaire, destiné à aiguiser la curiosité du téléspectateur et à l'inviter à suivre son évolution sur le long terme d'une saison. S'il est d'une prévisibilité un peu grossière, tant l'insistance sur la romance Sri Lankaise d'Annie avait été importante tout au long de l'heure précédente, il s'ajoute aux raisons de revenir. Qui est Ben Mercer ? Et que lui veulent les nouveaux patrons d'Annie, couple de marionnettistes intrigants, à la dynamique interne des plus pimentées ? Si ces ingrédients classiques ne renvoient sans doute pas à un futur arc des plus ambitieux, ils ont le mérite de remplir leur office avec efficacité.

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Enfin, le dernier atout non négligeable de Covert Affairs pour parler au coeur du sériephile réside dans son casting. Emmené avec beaucoup de fraîcheur, par l'enthousiasme de Piper Perabo, il est composé de beaucoup de têtes très familières du petit écran. Christopher Gorham (Odyssey 5, Jake 2.0, Harper's Island) va tenter d'y briser la malédiction qui accompagne invariablement tous ses projets. Peter Gallagher (Newport Beach) et Kari Matchett (Invasion) vont rejouer les partitions des maîtres espions. La toujours impeccable Anne Dudek (Big Love) apportera la touche familiale nécessaire. Et Eion Bailey (Band of Brothers) s'acquittera de la pointe de mystère en fil rouge.

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Bilan : Débutant sur des bases aussi dynamiques que décontractées, Covert Affairs propose un pilote plaisant à suivre. Non exempt de quelques lourdeurs maladroites, enfonçant les portes ouvertes des poncifs d'espionnage les plus classiques, il y règne cependant une atmosphère rafraîchissante, assez aboutie et maîtrisée, qui permet au téléspectateur de se prendre au jeu. La dimension humaine de la série, à travers ses personnages, prend l'ascendant sur des intrigues prévisibles, plutôt caricaturales, mais qui restent suffisamment efficaces pour donner envie de revenir et de s'investir à plus long terme.

S'annonçant comme un divertissement rythmé, parfait pour la saison, j'ai bien l'intention de poursuivre ma découverte dans les semaines à venir. Retenez-bien, le mardi, c'est sur USA Network que ça se passe cet été !


NOTE : 6,5/10


Deux bande-annonces présentant la série :

Commentaires

Oui, un pilot sympathique qui montre que USA Network est définitivement une valeur sûre en ce qui concerne le vrai divertissement.
Juste une petite coquille en ce qui concerne le CV de Christopher Gorham: il s'agit de "Jake 2.0" et non "Jack 2.0".
Enfin bref... vivement mardi prochain ! o/

Écrit par : Miqkca | 15/07/2010

Cela fait plaisir de voir que USA Network s'épanouit et exploite pleinement ce créneau dans lequel elle s'est progressivement orientée, sans - pour le moment du moins - essouffler ses recettes. Cela permet à chaque téléspectateur, suivant ses goûts, d'y trouver son compte !

Sinon, merci d'avoir signalé cette petite erreur que je viens de rectifier. Voilà ce qui arrive lorsque j'essaye de dresser des filmographies de tête, sans vérifier sur imdb. ^^

Écrit par : Livia | 15/07/2010

(Kari Matchett... Invasion... *siffle* -Oui, la pauvre n'a pas le droit à d'exemple de bonne série télé dans laquelle elle a joué ! :D )

Ma foi, j'étais pas forcément super convaincu au départ de cette lecture et puis... Bah, ce sera sans doute pour une diff' en VF encore une fois... Ca pourrait s'avérer sympathique...

(Et rien à voir avec la choucroute, mais la photo de Matthew -oui, j'préfère ça à Matt ! :P- Bomer est toujours un plaisir à revoir ! Hum... Vivement que je puisse voir ce que donne White Collar !)

Écrit par : Nakayomi | 16/07/2010

D'accord sur la plupart des points, c'est peu de le dire. Si Covert Affairs n'a pas grand chose d'original, elle comble complètement le fan de série d'action légère que je suis. Elle est en totale adéquation avec le slogan de la chaîne, "characters welcome" donc, dans le sens où ce sont bien les personnages qui font tout le boulot et qui sont le principal argument de la série. Et tu as bien raison, il faut reconnaître qu'USA Network a mis en place une ligne éditoriale très attrayante qu'elle gère parfaitement.

Écrit par : Shoone | 17/07/2010

@ Nakayomi : Comme je le disais plus haut, j'ai perdu la bataille contre Imdb. ^^ La prochaine fois que je rédige une critique hors connexion en dressant les filmographies de tête, promis, je vérifie avant de la publier. O:-)

Sinon, tu as remarqué avec quel naturel, j'ai réussi à introduire une photo de ce cher Matthew (pourquoi il a raccourci son prénom, d'ailleurs ?) dans une review d'une série qui n'a rien à voir ? O:-)
Concernant White Collar, je ne prétends à aucune objectivité pour juger la série sur le fond, mais j'éprouve vraiment beaucoup de plaisir à suivre cette série !


@ Shoone : Je suis aussi une amatrice de série d'action légère, même si je me lasse souvent avec le temps après plusieurs saisons (exemple pour Burn Notice) ; et c'est vrai que Covert Affairs remplit bien son contrat ! Au fond, USA Network est une chaîne parfaite dans le créneau du vrai divertissant, c'est sympathique car elle fidélise le téléspectateur par son attachement à la série. Elle mise vraiment sur l'affectif.

Écrit par : Livia | 17/07/2010

Personnellement j'ai trouvé ça très - trop - formaté. On va dire que c'est pas bien grave, parce que ça reste efficace, mais j'en attendais plus.
Et j'en attendais plus de la part de Piper Perabo et de Christopher Gorham. J'ai vraiment eu du mal à croire à leurs rôles. L'un comme l'autre veulent faire croire qu'ils sont "cools", mais la plupart des répliques me sont passées au-dessus de la tête.
Mais je regarderai la suite quand même.

Écrit par : Eclair | 20/07/2010

@Livia : ah imdb, ce cher ami des têtes de linottes comme moi ! (Je mets des p'tites étoiles à côté des noms quand il faut que je pense à vérifier des choses... :D)

Et sinon, il est clair que j'admire la dextérité pour Matthew (Ah le mystère des prénoms qui rallongent ou raccourcissent selon les cas... Il voulait faire plus d'jeune ? Ca c'est comme Jamie/James Denton, jamais compris... @_@ -et là, je préfère Jaimie... :P-)

Écrit par : Nakayomi | 21/07/2010

@ Eclair : J'avoue que le 2ème épisode m'a paru manquer un peu de la fraîcheur et de la spontanéité du premier. Il restait l'ultra formatage et la prévisibilité, mais il manquait un petit soupçon de piquant. Je suis d'ailleurs assez surprise des audiences excellentes que la série récolte, à croire qu'il manquait un spy-show à certains téléspectateurs, pour l'été !
Pour le moment, je vais poursuivre la découverte : j'aime bien l'idée de mercredi soir 100% USA Network, et je ne suis par contre pas prête de délaisser White Collar, devant laquelle je prends toujours beaucoup de plaisir (ce qui est plutôt bon signe pour la série, vu ma mauvaise habitude de laisser tomber mes séries "divertissements" au cours de leur deuxième saison).


@ Nakayomi : On devine l'expérience qui parle avec une organisation si bien huilée O:-)

Tiens, sinon, le 2ème épisode de Covert Affairs a été l'occasion de nous faire découvrir son générique : http://www.youtube.com/watch?v=o5JcJykjHNE (Assez particulier, un peu kitch, façon "faux comics") ^_^

Écrit par : Livia | 22/07/2010

je rajoute cette série à mes petits plaisirs de l'été, sans prétention..c'est loin d'être exceptionnel mais j'ai un faible pour Christopher Gorham, donc bon ^^

Écrit par : cybellah | 03/08/2010

Enfin découvert ce fameux Covert Affairs (je craignais inutilement la comparaison avec ALIAS), et j'avoue que je suis conquis. J'ai le même goût pour les séries d'espionnage (j'avais d'ailleurs acheté l'anthologie du genre aux Editions Yris), et finalement, je ne regrette pas le revival du sous-genre dernièrement...

Et autant je n'avais pas vraiment accroché à Burn Notice (mais je lui redonnerai sa chance, elle aussi était fort sympathique comme série), autant je suis fan de Covert Affairs. La faute à la belle et charmante Piper Perabo, sûrement... ^^

D'ailleurs, j'admire que la review laisse autant de côté (la comparaison avec) ALIAS, une gageure largement vaincue ! ;)

Sinon, j'adore le générique, très bref, mais suffisant, d'une efficacité redoutable, je trouve.

Et dans le même genre (espionnage-comédie décontracté et léger), mais dommage qu'elle n'ait pas tenu, il y a aussi... underCovers, d'Abrams, qui valait bien les séries USA Network.

Écrit par : KNIGHT | 18/05/2011

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