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19/09/2012

(J-Drama / SP) Suteki na Kakushidori : une comédie sympathique sur une concierge face à ses excentriques clients


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Un petit tanpatsu léger au programme de ce mercredi asiatique (à l'occasion d'une semaine chargée pour moi, où une comédie était la bienvenue dans mon petit écran). Suteki na Kakushidori est un drama unitaire d'1h45 qui a été diffusé sur FujiTV le 5 novembre 2011. Sa particularité est qu'il est signé du réalisateur-scénariste Mitani Koki qui a mobilisé les acteurs réunis pour son film Suteki na Kanashibari dans ce projet parallèle à destination de la télévision. L'histoire y est complètement différente. Diffusé après la sortie en salle du film, il sert en même temps en quelque sorte de promotion pour l'oeuvre sur grand écran (il se conclut par sa bande-annonce). Reste que Suteki na Kakushidori peut s'apprécier indépendamment et est avant tout un sympathique moment de détente à regarder sans arrière-pensées.

L'histoire de ce drama est simple : il met en scène la nouvelle concierge d'un grand hôtel japonais, Saijo Mie. Incertaine quant à sa vocation pour ce travail, elle fat cependant de son mieux pour en apprendre toutes les dures ficelles. Par principe, un concierge se doit de tout en mettre en oeuvre pour satisfaire ses clients et donc accéder à leurs demandes, peu importe qu'elles soient les plus farfelues ou absurdes possibles. Suteki na Kakushidori relate ainsi le quotidien de Mie tandis qu'elle doit faire face, parfois franchement incrédule, aux surprenantes réclamations d'excentriques personnalités : réactivité, diplomatie et inventivité sont les maîtres-mots qui président à son action. A elle d'essayer de prendre chaque cas comme un nouveau défi.

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Suteki na Kakushidori est une comédie bien huilée qui repose sur un comique de situation constamment renouvelé - avec quelques répétitions bienvenues - et une petite touche de burlesque. La narration bénéficie d'un rythme d'écriture très enlevé, qui ne laisse aucun temps mort, ni repos à ses protagonistes. Les dialogues fusent, avec des réparties qui forment vite un savoureux ping pong verbal où la chute prête souvent à sourire. Cette énergie permet d'exploiter pleinement le format du récit, très linéaire, au cours duquel Mie enchaîne les cas d'école abracadabrantesques, devant satifsaire aussi bien des célébrités très différentes de leur image publique que des anonymes venus dans cet hôtel pour une occason très spéciale. Toutes ces micro-storylines ne sont pas toujours de qualité égale, mais elles se caractérisent par le dynamisme commun qui les parcourt, reposant sur les épaules d'une Mie qui insuffle un vitalité communicative à l'ensemble.

Si le téléspectateur se prend aisément au jeu de cette suite de petites scénettes, plus ou moins longues, c'est parce que Suteki na Kakushidori est typiquement le genre de comédie plaisante à suivre, ne se prenant pas au sérieux, mais apparaissant au contraire comme une invitation à s'amuser avec l'équipe créatrice. Element révélateur de ce parti pris et de cette tonalité, Mitani Koki interprète même un des clients de Mie : il joue un... réalisateur anxieux dont l'avant-première du dernier film est sur le point d'avoir lieu et qui est saisi d'une brusque crise de confiance, ayant peur d'affronter les critiques. Mie doit essayer de regonfler son moral comme son ego, et elle le fait avec la sincérité et la maladresse qui correspondent si bien à son personnage plein de bonne volonté, mais gardant une distance toute professionnelle face à ces crises qui sont parachutées sur elle. Ces quelques scènes face réalisateur sont parmi les plus amusantes du tanpatsu, aux côtés notamment de la session culinaire, leçon accélérée pour une spécialiste... de bouquins de cuisine. Ce drama est donc très sympathique, avec beaucoup de second degré : il s'apprécie pour ses décalages comme pour ses excentricités.

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Sur la forme, Suteki na Kakushidori se déroule à huis clos, principalement dans la grande suite de l'hôtel. La réalisation y est minimaliste, se rapprochant dans la mise en scène et l'utilisation de l'espace d'une pièce de théâtre. Ce ressenti est encore plus accentué du fait qu'une partie des scènes sont capturées par l'intermédiaire de caméras de surveillance mystérieusement installées aux coins stratégiques de la pièce (ce semi-fil rouge se résoudra de lui-même à la fin du tanpatsu). La bande-son correspond quant à elle parfaitement à la tonalité d'une comédie, avec ses petits morceaux instrumentaux extrêmement rythmés et légers accompagnant parfaitement des situations drôles.

Enfin, ce tanpatsu bénéficie d'un casting sympathique. Suteki na Kakushidori doit beaucoup au personnage de Mie, et logiquement à son interprète, Fukatsu Eri : l'actrice apporte une présence physique à l'écran, n'hésitant pas à jouer dans le burlesque, qui est vraiment appréciable. Elle dynamise chacune de ses scènes, les transforment à l'occasion en un one-woman-show assumé. Face à elle, elle voit défiler un certain nombre de têtes plus ou moins familières du petit écran japonais avec lesquelles la dynamique fonctionne généralement très bien. On croise notamment Asano Tadanobu, Yamamoto Koji, Takeuchi Yuko, Asano Kazuyuki, Toda Keiko, Kusanagi Tsuyoshi, Nishida Toshiyuki (et même une micro-apparition qui confine plus à la cameo d'Abe Hiroshi), ainsi que Mitano Koki.

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Bilan : Comédie enlevée et sympathique, Suteki na Kakushidori présente une suite de petites scénettes, se jouant à huis clos, qui sont autant de situations de crises auxquelles doit faire face son héroïne, une concierge pragmatique et pleine de bonne volonté confrontée à des clients excentriques et à des demandes pour le moins inhabituel. C'est résolument léger - même si certains passages sont à l'occasion un peu plus pesants -, souvent amusant à suivre, et surtout porté par un dynamisme qui permet de ne pas s'ennuyer une seule seconde. C'est du pur divertissement auquel il ne faut pas demander plus, mais pour une soirée où l'on souhaite se détendre, voici un tanpatsu tout indiqué !


NOTE : 7/10