03/11/2009
(UK) Hornblower, épisode 1 : The even chance
Le mois dernier, j'ai investi dans l'intégrale de Hornblower, une série comptant pour 3 saisons, si j'en crois le coffret DVD. C'était un achat semi-aveugle, n'ayant eu l'occasion de voir que les deux premiers épisodes. Cependant la thématique d'aventures maritimes me plaisait et j'ai sauté sur l'occasion de me dépayser un peu, changeant du cadre habituel des fictions que je regarde (même si, vous me ferez remarquer à juste titre, que c'est *encore* un drama historique ; mais j'ai un penchant certain pour me perdre dans le passé comme dans le futur...). Cette fiction est une adaptation des romans maritimes historiques de C. S. Forester. Elle comporte huit "épisodes" d'1 heure 30 chacun, diffusés de 1998 à 2003 sur ITV, en Angleterre.
Divertissement prenant, Hornblower dispose également d'un casting solide. S'il change en suivant l'évolution de la série et du héros, il reste dans l'ensemble homogène. C'est Ioan Gruffudd qui tient le rôle titre de Horatio Hornblower. Si j'avoue ne pas vraiment partager ses choix de carrière ultérieurs, notamment côté cinéma, cependant, il s'en sort très bien pour incarner ce jeune officier, au départ si inexpérimenté mais très fier, et dont la force de caractère restera une constante à travers les épreuves.
Pour les sériephiles, c'est l'occasion de découvrir (dans cinq épisodes) un tout jeune et charmant Jamie Bamber (Battlestar Galactica, Law & Order UK) à ses débuts : il s'agit de son premier rôle télévisé indiqué sur sa fiche imdb. Il incarne le personnage d'Archie Kennedy, un ami du héros. Par ailleurs, on retrouve aussi l'excellent Robert Lindsay, dans le rôle du capitaine Pellew, capitaine charismatique, qui lui sied à merveille.
Ce premier épisode s'ouvre en janvier 1793. Horatio Hornblower, jeune homme de 17 ans, débarque pour son premier poste, en tant que midshipman. Le capitaine du navire doit une faveur à son père, ce qui explique son recrutement. En ce morne hiver, c'est plutôt le profond ennui d'une inactivité sans fin qui prédomine dans la marine britannique. Elle bruisse de rumeurs excitées sur une éventuelle entrée en guerre contre la France républicaine et révolutionnaire. Le roi Louis XVI vient d'y être placé en détention. Tous sont dans l'expectative. Si les Français l'exécutent, ce sera la guerre. Ce que nos héros attendent avec une impatience difficilement contenue.
Mais initialement, le jeune Horatio est assailli par d'autres soucis bien loin de ces rêves de grandeur militaire. Rapidement pris en grippe par un de ses aînés, Simpson, un officier aussi tyrannique que cruel contre lequel personne n'ose s'élever à bord, les débuts de notre héros sont un calvaire que tous s'emploient à accroître sur les ordres de celui qui devient rapidement son ennemi juré. Si la force de caractère de Horatio lui attire souvent des ennuis, elle est aussi sa planche de salut. L'inimité initiale se changeant en profonde haine personnelle, l'issue ne fait rapidement guère de doute. C'est en duel que les deux hommes clôtureront leur querelle. Un premier est programmé très tôt. Trop tôt. Refusant d'envoyer un adolescent à l'abattoir, un autre officier intervient tragiquement, se faisant tuer à sa place. Ce ne sera que bien des mois plus tard, en fin d'épisode, que les routes des deux ennemis se croiseront à nouveau, dans les hasards d'une guerre désormais déclarée. La fin fatale de la confrontation est évidente. Simpson, dont la haine obsessionnelle obscurcit tout jugement, se condamnera dans un second duel contre Horatio, au cours duquel le capitaine Pellew lui-même l'abattra alors qu'il allait poignarder le jeune homme par traîtrise.
Parallèlement, la République Française a fait décapiter Louis XVI. La guerre est déclarée. Horatio et Archie se retrouvent transférés dans la destination de rêve de tout jeune marin de Sa Majesté : une frégate. C'est alors un parcours plus initiatique qu'entreprend Horatio, dont l'inexpérience criante n'est contre-balancée qu'avec peine par un esprit très vif et une obstination très prononcée. Peu à peu, au gré des engagements et des captures de vaisseaux, le jeune homme fait ses preuves. Comme soldat, au combat. Egalement comme leader d'hommes, parvenant à réorganiser une unité indisciplinée dont les membres lui sont rapidement dévoués corps et âme. C'est un homme qui se construit. L'épisode se conclut typiquement sur un coup d'éclat : la prise d'une frégate Française qui, sous les ordres de Horatio, mettra hors jeu trois navires ennemis, tout en sauvant la frégate du capitaine Pellew et tout son équipage. Bien sûr, Horatio a l'étoffe des héros ; qualité nécessaire à ce genre de récit.
21:10 Publié dans Hornblower | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : itv, hornblower, ioan gruffudd, jamie bamber | Facebook |