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26/03/2011

[TV Meme] Day 30. Saddest character death.

Aujourd'hui marque la clôture d'une rubrique qui aura accompagné le rythme de publication de ce blog depuis l'été dernier, avec le trentième et dernier jour de ce TV Meme. J'avais reécrit les règles pour l'occasion en en faisant un rendez-vous hebdomadaire. Le bilan de l'exercice me semble positif. Cela aura été l'occasion de parler de séries plus anciennes et de remonter aux fondements d'une passion dont ce blog n'est que la dernière déclinaison. Les choix faits auront toujours plutôt représentatifs d'une façon ou d'une autre ; si bien que j'ai l'impression que les objectifs initialement fixés ont été remplis.

 

Ce TV Meme se termine sur une note triste : ces passages poignants durant lesquels des personnages, que l'on suivait parfois depuis plusieurs saisons, meurent. De manière générale, j'ai la larme facile devant le petit écran. Il suffit souvent d'une musique appropriée et de quelques plans inspirés pour me faire entamer la construction d'une pyramide de kleenex sur ma table basse. L'émotionnel intense qui se rattache à ces moments explique que leur souvenir a aussi pu se graver plus profondément dans la mémoire téléphagique. Schématiquement, on peut distinguer deux types de mort : celle qui sont intégrées dans les arcs narratifs, bouleversant les bases d'une série qui se poursuit et dont on va apprécier les conséquences ; et celle qui va conclure une histoire, c'est-à-dire la série en elle-même.

D'aussi loin que je me souvienne, la première mort à m'avoir marquée appartient à la première catégorie. C'est le moment où j'ai pris conscience de l'existence d'un pan d'imprévisibilité scénaristique que je ne soupçonnais pas : les "piliers" des fictions me semblaient auparavant destinés à être immuables... et pourtant, ce fut le personnage principal, en bien des points représentatif de la sérien qui mourut dans ce season finale. Cette première pierre larmoyante de ma sériephilie se déroula sur un ring de boxe. Nous étions dans le dernier épisode de la première saison de Hartley Coeur à Vif : il s'agissait de Nick.


Avec le temps, je n'ai jamais perdu ma sensibilité pour ces passages. La série par laquelle j'ai sans doute vécu, de la manière la plus impliquée qui soit, les morts les plus poignantes restera probablement Urgences. La mort de Lucy me laissa terriblement bouleversée, tandis que je ne peux plus écouter la chanson "Over the rainbow" sans penser à Mark Greene (le simple fait d'ailleurs de revoir cette scène provoque aujourd'hui un pincement de coeur très particulier).

La mort de Mark ("Over the rainbow") :


Ce n'est sans doute pas un hasard si l'autre série qui s'est imposée comme une évidence dans ce dernier jour est une chronique qui partage un état d'esprit similaire, une importante et centrale dimension humaine transposée au quotidien d'autres services publics : New York 911 (Third Watch). Cette dernière n'a jamais été tendre avec ses personnages ; j'aurais pu citer la mort d'Alex ou celle de Cruz, mais c'est la première qui m'a indéniablement le plus marqué. Encore une fois, elle est associée à une chanson ("Only time" d'Enya). Lorsque l'épisode en question fut diffusé, un vendredi soir sur France 2, j'ai été incapable de dormir dans les heures qui ont suivi, tellement l'ensemble m'avait remuée. Sans doute était-ce parce que tout un épisode qui y était consacré (symboliquement, comme factuellement). C'est donc celle-ci que j'ai choisi :

thirdwatchbobby.jpg

Bobby Caffee
(New York 911 (Third Watch), 2.17 - Unfinished Business)


Les dernières minutes de l'épisode, avec la chanson d'Enya, "Only Time", qui retentit :

 

Enfin, même si mon choix s'est arrêté sur une mort "intégrée à la continuité de la série", je ne peux sans doute pas occulter une autre façon d'utiliser la mort de personnage : celle qui intervient pour conclure la fiction. Dans ce registre, par leur format et leur sens de la tragédie particulièrement abouti, je pense que les séries asiatiques sont en mesure de faire plus que concurrence en terme de litres de larmes versés. J'avoue que je ne recherche pas vraiment ce type de série et j'ai tendance à éviter les fictions dont le synopsis révèle les thématiques difficiles sur lesquelles l'histoire va se concentrer. Mais j'ai quand même pu apprécier ce savoir-faire dans bon nombre de dramas historiques. Si je ne devais en retenir qu'une seule, ce serait une co-production sino-coréenne, dont la résolution fut très éprouvante : il s'agit de Bicheonmu.

k-drama-bicheonmu-bichunmoo-fei-tian-wu-desti-L-3.jpeg

 

Et sur ces considérations se referme ce TV Meme. J'espère qu'en dépit des libertés que j'ai pu prendre avec le concept, cette lecture hebdomadaire vous aura intéressé.

deadlikemetheend.jpg

Commentaires

"She's dead. Wrapped in plastic."
La mort de Laura Palmer est la plus triste. Même si on ne le sait pas encore quand débute la série et que la tristesse ne se développera qu'au fur et à mesure des épisodes, jusqu'à la mise à mort de sa cousine "sosie" dans la fin d'épisode la plus triste que je connaisse.

Juste derrière : Frank Sobotka.

Sinon, à l'autre bout du spectre, la mort la plus drôle, c'est celle de la chrétienne qui se fait renverser par une voiture après qu'elle ait confondu un vol de poupées gonflables gonflées à l'helium avec des anges qui descendent sur Terre.
(Six feet under 4.02)

Écrit par : Fred | 26/03/2011

Le TV Meme.
Un exercice auquel je ne me suis pas prêté.
Peut-être aurais-je eu du mal à faire en sorte d'avoir des approches objectives concernant les différents thêmes.

En ce qui concerne les morts, celle de Nick m'avait fait pleuré comme celle de sa mère dans les épisodes bien avant.
Dans Six Feet Under, c'est la mort de Nate qui m'a choqué le plus puis ce final season inégalable.
Dans New York 911, celle d'Alex est terrible, je n'en ai pas dormi de la nuit tellement l'épisode était fort. J'ai dû arrêter mon enregistreur vidéo sur le moment car mon coeur a fait plus d'un tour.
Dans Alerte Cobra, en 1996, au bout du deuxième épisode on "tue" l'un des acetrus principaux. Car oui, même si la série nous sort de ses cascades monstrueuses, la mort est toujours au tournant. A chaque fois qu'un équipier meurt, dans Alerte Cobra, c'est un chapitre qui se ferme et un autre qui s'ouvre. Et les co-équipiers de Sémir ne manquent pas.
Dans The Shield, la mort de Lem m'a démoli comme jamais, et même si je ne souhatais qu'une chose, c'est de voir son assassin mourir, quand fût venu son tour, j'ai été mal à l'aise.
Bref, une des choses qui nous touchent tous, c'est la mort, et elles accompagnent les séries.
Enfin, la mort la plus drôle du petit écran pour moi, ce fût celle de Romano, dans Urgences. Sortie grandiose pour un être complétement à part dans la série...

Écrit par : David | 26/03/2011

Je crois qu'avant Nick d'Hartley (qui m'avait aussi pas mal remué à l'époque), il y a une mort d'un personnage principal d'une série qui m'a laissé une emprunte profonde, dans une série à laquelle on ne s'y attendrait pas forcément d'ailleurs : Force Jaune dans Bioman... Non, on ne rigole pas ! C'est vrai... Bon, à l'heure actuelle ça me marquerait moins, mais n'empêche...
Bon, parmi les morts, j'ai quelques classiques, comme dans Buffy (on retrouve quelques-unes bien marquantes) ou même dans Torchwood. New York 911 est aussi un bon nid pour ça (mais la mort de Bobby m'a moins marqué que les autres... Peut-être parce que je l'ai découverte un peu après avoir commencé la série, vu que j'ai dû y aller un peu dans le désordre).

Écrit par : Nakayomi | 26/03/2011

Les régénérations dans Doctor Who ça compte? Parce que malgré plusieurs visionnages je ne peux toujours pas voir la fin de Ten sans fondre en larmes...
Et bizarrement celle de Jack dans Lost: un personnage que j'ai adoré détester d'un bout à l'autre de la série, mais peut-être parce que c'est le dernier épisode, les dernières minutes, impossible de ne pas être saisie.

Écrit par : myrtho | 26/03/2011

@ Fred : Six Feet Under savait faire mourir les gens, il n'y a pas à dire ! C'était une série un peu à part dans ce registre, mais certaines mises en scène étaient vraiment bien inspirées.
Dead Like Me, dans un registre plus décalé peut-être, avait investi ce créneau avec un certain succès aussi.


@ David : Parmi ta liste, je crois que c'est la mort de Lem qui est celle qui m'a le plus marqué. Elle laisse vraiment sans voix, face au bouleversement des fondements même de la série qui s'opèrent sous nos yeux.


@ Nakayomi : Je pense qu'on est effectivement plus sensible dans notre "jeune âge" où on expérimente les premières morts "télévisuelles". Tout y est nouveau, le registre des émotions également ! Pour Nick (comme pour Bioman ^^), cela doit jouer.
Dans Buffy, celle qui m'a le plus marqué, je pense que cela restera celle de Tara. Par la façon dont elle arrive... je crois que c'est celle qui m'a le plus touché.


@ myrtho : Comme disait Ten peu avant sa "mort", c'est certes une régénération, mais c'est à la fois lui, mais plus vraiment lui, donc oui, je la comptabiliserais. ;)
C'est vrai que la mort de Ten fut éprouvante ; je crois que plus que tout, c'est la chute de la révélation de ces trois coups et ensuite le long au revoir à tous les compagnons qui ont achevé mes dernières résistances. :'(

Écrit par : Livia | 30/03/2011

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