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04/12/2010

[TV Meme] Day 16. Your guilty pleasure show.

Ce 16e jour du TV Meme m'aura posé un irréductible problème de sens. Si en théorie, il est aisé de visualiser ce que signifie cette expression tellement usitée qu'elle en devient galvaudée de "guilty pleasure", c'est le moment de confesser que je n'ai jamais compris comment la mettre en application, voire même, de préciser qu'elle m'a toujours un peu agacée. Pour répondre à ce dilemme, je suis pourtant aller lire plusieurs fois l'article de Critictoo sur le sujet : une série "dont on n'avouera aucunement avoir aimé regarder".


Certes, je comprends la dichotomie posée entre plaisir et qualité. Et si on remonte le temps, je suis passée, comme beaucoup de sériephiles, par cette période de téléphagie compulsive, qui consistait à regarder de la manière la plus exhaustive qui soit tous les programmes devant lesquels ma télécommande me conduisait. Mais ça s'appelle se faire une éducation. Comment se forger des repères, étalonner des valeurs qualitatives, si on n'a jamais eu un aperçu global de tout ce que le petit écran pouvait offrir ? Toujours est-il que je n'appliquerais pas le terme "guilty pleasure" à ces séries, puisque cela supposerait d'avoir eu conscience sur le moment d'un pseudo décalage entre la dictature du bon goût et ces choix, ce qui suppose un recul et un minimum d'éducation téléphagique.

Sauf que mon problème face à ce concept se situe sans doute en amont. En cherchant à le définir, en théorie, on y trouve un élément subjectif (notre conscience téléphagique qui juge nos programmations) et un élément supposé objectif (le regard extérieur de la communauté téléphage). Sauf que si ma conscience me titillle bien parfois, j'avoue que je reste totalement hermétique à l'idée d'une pseudo intervention extérieure. Je crois tout simplement que ce sous-entendu d'un jugement sur les goûts téléphagiques de chacun m'agace ("les goûts et les couleurs", non ?). En clair, je ne connais pas la "honte", si bien que je vais m'en tenir uniquement à la première condition purement subjective pour traiter de ce jour du TV Meme.


Concrètement, désormais, il est de plus en plus rare que je suive régulièrement des séries que j'estime dispensables. J'ai donc retenu les hypothèses où je vais passer du bon temps devant le visionnage, tout en en reconnaissant - voire maugréant sur - les limites et en me disant que j'aurais sans doute mieux à faire. Le dernier exemple le plus criant qui me vienne à l'esprit est, cet automne, la mini-série Bouquet of Barbed Wire, devant laquelle j'ai pris un plaisir franchement disproportionné par rapport à la qualité objective du scénario. Mais vu que les personnes ayant visionné cette fiction doivent se compter sur les doigts d'une main...

Plus généralement, si je jette un oeil dans mes visionnages de 2010, je retrouve cette disproportion importante entre le plaisir pris et la qualité objectivement estimée, dans une poignée de séries, aussi diverses que Fugitive Plan B, Supernatural ou encore The Tudors. C'est simple : ce sont des séries que je juge complètement dispensables, que j'estime franchement regarder pour de mauvaises raisons (que je laisse à votre imagination le soin de deviner) et durant lesquelles je me répète généralement que j'aurais bien mieux à regarder. Sauf que je supporte bon gré, mal gré, les aléas de la qualité scénaristique et j'y trouve souvent un plaisir complètement disproportionné.


Au final, j'ai donc opté pour la série qui symbolise sans doute le mieux tous les paradoxes de l'attraction/répulsion inhérent à cette notion de "guilty pleasure", parce qu'elle mélange les deux ingrédients principaux qui ont le plus de chance de créer un guilty pleasure chez moi : 1) le thème du fantastique propre à me faire tout regarder (ou presque) ; 2) des arguments de casting.

supernaturals5.jpg

 

Mais je ne suis toujours pas convaincue de cet article.

Je distingue confusément une différence de degré entre les séries dîtes simplement insignifiantes ou dispensables et celles éligibles en guilty pleasure (le pleasure traçant la ligne de démarcatio), mais la frontière est floue...

Bref, comme je n'ai pas forcément envie de reéccrire une herméneutique de la sériephilie et de disserter sur quelque chose d'aussi futile que cette notion, je rends les armes et vous invite à ne pas hésiter à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires.

Commentaires

Hum... Mouais... Non, j'suis pas convaincu en fait... Si je comprends tout à fait bien le dilemme et la notion finalement tout à fait abstraite, arbitraire et évolutive "d'objectivité" (voire de "qualité" en fait) à appliquer, j'avoue que je n'aurai pas penser à Supernatural... Bon, si j'ai bien compris, c'est par rapport à on ressenti face à la série, aux arguments masculins du cast (mais personne ne t'en voudra) et au fait que finalement, tu te dis qu'il y a mieux... Alors ok... Maintenant, je trouve qu'on tient pourtant là une honnête série, bien écrite, avec de bons épisodes (bon, même si la saison 4 m'a laissé un peu moins enthousiaste que les précédentes), d'où la difficulté de la voir comme un "plaisir coupable" (mais bon, je suis le genre de mec à me dire aussi que Special Unit 2 c'était pas forcément un "plaisir coupable" en la revoyant -gaaaaaa Michael Landes- parce que je lui vois certaines qualités que tout le monde semble ignorer... Et je crois que je n'ai même pas trop honte d'aimer encore regarder Les Dessous de Palm Beach... Sinon, il y a une série dont j'ai conscience de ses très grandes limites, et pour le coup même avec la notion très abstraite de "qualité" sitôt qu'on évoque des séries, Dante's Cove reste quand même pour moi le truc le plus flagrant de ce qui pourrait être un "guilty-pleasure" sans forcément en avoir un sentiment de honte non plus... Mais bon, on sait pourquoi on regarde la série quoi... De manière plus flagrante que Supernatural !).

Écrit par : Nakayomi | 04/12/2010

@ Nakayomi : Non mais moi non plus, je ne suis pas convaincue. ^^ (Je crois juste que j'aurais dû rendre copie blanche aujourd'hui au lieu de me lancer dans ces pseudo-explications).
Tu as très bien compris le raisonnement ^^

En fait, je crois que la conclusion de la journée, c'est que le guilty pleasure n'existe pas. On a tous des raisons propres d'apprécier telle ou telle série ;) ; et je ne vois comment ce concept s'applique concrètement à ma façon de regarder et de concevoir les séries que j'aime et que je n'aime pas.

PS : Il ne faut pas m'en vouloir pour Supernatural, je l'aime bien. Je lui reconnais des qualités, mais c'est juste qu'en ce qui me concerne, dans mes rapports avec cette série, je ne suis pas certaine de la regarder et l'apprécier pour les bonnes raisons. C'est tout. ;)

Écrit par : Livia | 04/12/2010

Mais oui, c'est quoi ce concept selon lequel on devrait se sentir coupable de prendre du plaisir à regarder telle ou telle série ?

Écrit par : Saru | 05/12/2010

C'est vrai que ce n'est pas évident ...J'ai peut-être un cas concret : lors de mon adolescence j'ai regarder Sunset beach pour m'en moquer avec d'autres copains. Je savais que c'était nul, mais je prenais plaisir à voir les ressorts abracadabrantesque de la série !

Sinon, je sais pas, j'ai regardé Dark Angel et Le Caméléon jusqu'à la fin, mais je trouve qu'elles ont été des séries sympa au début, j'ai continué à les regarder par nostalgie et attachement aux
personnages .. Est-ce considéré comme un guilty pleseaure ?

Écrit par : JainaXF | 05/12/2010

Le vrai guilty pleasure, c'est celui qui se gave de productions HBO et qui se cache pour mater Plus belle la vie.

Écrit par : Fred | 06/12/2010

@ Saru : C'est parce qu'on est des gens qui aimons nous torturer l'esprit avec le pourquoi du comment. Du masochisme téléphagique ^_^


@ JainaXF : Oh, j'aimais beaucoup Dark Angel ; je ne ratais jamais un épisode. D'ailleurs il y a un point commun avec Supernatural qui n'est pas négligeable et je pense qu'il y a une certaine filiation dans mon approche des deux séries O:-)


@ Fred : Serait-ce une confession ? ^_^ Que s'est-il donc passé hier soir au quartier Mistral, Fred ? lol.
Mais j'admets que peut-être, dans cette hypothèse précise, le concept peut paraître avec un certain sens. ;)

Écrit par : Livia | 08/12/2010

"Serait-ce une confession ? ^_^ "

Me serais-je trahi? :)

Non, en fait, je suis en sevrage depuis plus d'un an, donc je ne sais pas ce qui s'est passé hier au Mistral.

Écrit par : Fred | 10/12/2010

Les commentaires sont fermés.