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04/12/2009

(US) Earth Final Conflict (Invasion Planète Terre)


C'est une incursion dans mon histoire téléphagique personnelle que je vous propose aujourd'hui.

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Earth Final Conflict est une de ces séries à la réputation brouillée. Entre objet culte initial et raté désespérant pour la suite, le téléphage ne sait pas trop comment définir la relation qu'il entretient avec elle. En effet, cette série connut un brusque changement de cap à la fin de la saison 1, bouleversant son équilibre scénaristique et égarant quelque peu son identité et son âme. Si bien que Earth Final Conflict reste, dans l'esprit du téléphage, un symbole télévisuel majeur de promesse non tenue, mais dont la promesse a conservé son charme et son potentiel.

J'avoue que la série, qui dura quand même cinq saisons, demeure à mes yeux une incontournable de la science-fiction. C'est très subjectif, j'en conviens. Car c'est la nostalgie qui parle. Je pense que cela s'explique par sa place dans mon histoire sériephile. A une époque où l'accès aux fictions était compliqué, n'ayant jamais disposé de chaînes câblées, elle fut une de mes premières vraies rencontres suivies avec de la pure SF (s'inscrivant en continuité avec la seule que je connaissais vraiment à l'époque, V). Un vrai coup de coeur que cette découverte inattendue, un été, au détour d'une diffusion sur Canal + en clair (!! - vous n'imaginez pas à quel point ce détail change tout). Ce fut également, aussi intensément que le coup de foudre initial, ma première déception téléphagique marquante ; ces fameux lendemains qui déchantent que je n'avais pas encore eus l'occasion d'expérimenter.

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Earth Final Conflict est une création "posthume" de Gene Roddenberry, au même titre qu'Andromeda (à partir de quelques esquisses et notes de brouillon, laissées par le fameux créateur des Star Trek). Diffusée de 1997 à 2002, elle s'inscrit dans un genre classique de la science-fiction : l'invasion extraterrestre (remise au goût du jour dernièrement par ABC et son remake de V). La série débute trois ans après l'arrivée sur Terre des Taelons. Ils sont venus en affichant leur désir de paix et un humanisme profond. Ainsi, ils se sont attelés à la tâche de régler divers maux terrestres, des maladies à la malnutrition, en passant par la situation géopolitique, ils guérissent bien des anciens fléaux, qui ont désormais en partie disparu.

Pour coordonner ses rapports avec les humains, le haut conseil Taelon (le Synod) a délégué un de ses représentants à chacun des continents, désigné par le terme "compagnon". En Amérique, c'est ainsi Da'an qui est le délégué du Synod. Cependant, l'influence des Taelons sur les prises de décisions des dirigeants des différents pays n'est pas sans créer quelques réactions au sein de certaines franges méfiantes de la population. Les Taelons sont-ils bien venus en paix, comme ils le prétendent, ou nourrissent-ils une arrière-pensée qui n'a pas encore été révélée ? Certains humains sont persuadés qu'ils ne sont pas animés des meilleures intentions ; d'où la fondation d'un réseau secret de résistance qui s'organise et infiltre les extraterrestres, dont nous allons suivre les aventures de certains de ses membres.

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Aujourd'hui, lorsque l'on me parle d'Invasion Planète Terre, la première chose qui me vienne à l'esprit, c'est l'ouverture de la série. Ou plutôt la musique qui retentissait en arrière-plan, à classer instantanément parmi les plus belles mélodies de générique de séries. Superbe de pureté, il suffit de fermer les yeux pour qu'elle opère un dépaysement instantané et exerce une réelle fascination sur le téléspectateur. Cette musique occupe toujours une place à part dans mon coeur. Elle fait vibrer ma fibre nostalgique, avec une émotion inégalée, comme aucune autre. Le fond musical de la série constitue de manière générale une de ses forces majeures, qui demeure inaltérée. A l'époque, j'avais même acheté la bande-originale ! Ce fut d'ailleurs le premier CD issu d'une série dans lequel j'ai investi.

Sur le fond, comme je l'ai dit, Invasion Planète Terre va connaître une succession de changements d'orientation scénaristique, qui finiront par complètement dénaturer le concept original. Je confesse d'ailleurs n'avoir jamais achevé la série. Pourtant, divertissement de science-fiction efficace et intriguant, la première saison reste un modèle du genre qui mérite, à elle seule, un petit détour, même si cette série semble désormais quelque peu oubliée dans la mémoire collective. En dépit d'un synopsis de base quelque peu similaire, cette production n'a jamais eu une ambition similaire à V. L'ambiance y est très différente. Ne cherchant pas à théoriser, ni réfléchir sur les questions de totalitarisme ou de résistance, il s'agit avant tout d'une invitation à la découverte de nouvelles frontières, qu'il faut prendre comme telle. Le mystère entourant la venue des Taelons, comme le fonctionnement de leur société, constitue un des fils rouges centraux. De plus, la transposition d'un cadre de science-fiction directement sur une Terre actuelle offre également des perspectives originales, très intéressantes.

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Bilan : Earth Final Conflict occupera toujours une place à part dans mon coeur de téléphage, tour à tour coup de foudre inattendu, puis déception sériephile. Elle gardera à jamais son potentiel inachevé et des promesses non tenues. Mais elle fut aussi un divertissement prenant et intriguant, reprenant la thématique classique de l'arrivée d'extraterrestres avec une pointe de spécificité. En effet, la série débute à un moment où la Terre a déjà enregistré toutes les conséquences de l'arrivée des Taelons. La vie a continué en intégrant ces éléments de science-fiction. Cela confère au décor global un intérêt supplémentaire.

J'ai conscience que ce billet comprend une telle part de subjectivité qu'il peut difficilement s'apparenter à une réelle critique. Mais Earth Final Conflict exercera toujours sur moi un attrait que je ne saurais traduire en mots ; une fascination abstraite, intellectualisée, qui semble ancrée en moi. Simplement, elle fut une découverte qui a posé les bases de ma passion pour la science-fiction, tout comme elle a contribué, plus généralement, à asseoir ma téléphagie. Et c'est déjà beaucoup.


NOTE : Les disparités de qualité au sein de la série rendent impossible une note moyenne globale. Simplement, elle mérite l'attention du sériephile curieux, car ses bases étaient passionnantes. Peu importe qu'elle "jumped the shark" par la suite...


Le générique de la saison 1 en VO :


Le générique de la saison 2 en VF :


Le trailer de la saison 1 :

Commentaires

Oui, oui, oui, cent fois oui ! A tout ce que tu dis (et qui est cent fois vrai, moi aussi j'ai la BO, et mon cœur est voyage à Strandhill quand je l'écoute...), j'ajoute une fascination envers le personnage de Boone, et une solide affection envers son acteur Kilner.
Pour la note, je suggère 10/10 pour la première saison (nostalgie aidant), puis de retirer 2 points par saison supplémentaire.

Écrit par : ladyteruki | 04/12/2009

Ca me rassure de découvrir qu'il y a d'autres personnes qui ont tissé ce type de lien avec cette série ! Comme quoi, elle est peut-être arrivée au bon moment sur les écrans et a su faire office de catalyseur pour une certaine génération de téléphages !

Et c'est vrai que je l'écoute encore cette BO. Elle avait vraiment quelque chose de particulier. ^^

Pour les notes des saisons supplémentaires, je crois que la saison 5 ne vaut même pas 2/10 ; même si je n'en ai vu que des extraits... Le seul générique d'introduction m'effraie quand je constate ce que la série est devenue.

Écrit par : Livia | 05/12/2009

J'ai beaucoup aimé voir cette série sur canal plus en clair moi aussi! j'ai supporté le changement de casting après la saison 1 par contre j'ai abandonnée la série avec l'effacement du personnage de Lili Marquette au profit de Renée Palmer que je n'aimais pas beaucoup, c'est dommage elle avait beaucoup de potentielle cette série.

Écrit par : Trillian | 27/12/2009

Cette série aura connu plus ou moins le même destin que SLIDERS, quand on y pense : une perte progressive des acteurs remplacés par d'autres, des changements de direction à chaque saison jusqu'à perdre le concept initial... Mais en plus, des personnages dont on se fout, finalement, faute d'être bien écrits ou avec une réelle complexité, des scénarios inconsistants, avec des volte-face et revirement des personnages. Un véritable gachis !! Les conditions de diffusion ont beaucoup joué dans le fait d'être attaché par nostalgie à la série, mais alors j'ai du mal à croire qu'on puisse considérer cette série comme un "incontournable", sur la base d'une seule saison plus ou moins réussie, mais qui reprend un sujet vu et exploité ailleurs avec plus de pertinence (mais il fallait bien que EFC se démarque et porte la fameuse touche Roddenberrienne pour justifier son existence) et d'une musique envoûtante. Même si elle a marqué l'histoire sériephilique de beaucoup...

Écrit par : KNIGHT | 26/04/2014

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